Il y a une semaine, un homme du GIGN était tué par un forcené près de Toulouse. C'était le deuxième membre de cette unité d'élite a être tué sur le terrain depuis sa création. Dimanche, les gendarmes d'élite sont repassés à l'action, encore une fois pour maîtriser un homme en crise, qui avait pris en otage ses deux enfants, à Saint-Saturnin, dans le Puy-de-Dôme. Des traces de violences ont été retrouvées sur les enfants.
Le forcené a été maîtrisé sans incident dimanche dans l'après midi. L'homme, âgé de 35 ans, qui hébergeait son fils de 4 ans, dont il avait la garde pour le week-end, et sa fille de 6 ans, née d'une première union, les retenait depuis la veille au soir. Il avait appelé la mère du petit garçon pour lui demander de venir chercher leur fils ce soir-là. Le trouvant très nerveux, et surtout manifestement alcoolisé, celle-ci avait demandé à deux gendarmes de l'escorter.
Déjà des incidents relatifs à la garde des enfants
A leur arrivée, ceux-ci ont été menacés par le forcené, avec une réplique d'arme à feu, qu'ils ont pris pour une arme réelle. "Même les membres du GIGN, qui ont été braqués par le forcené lors de leur intervention ont cru qu'il s'agissait d'une vraie arme", a souligné le procureur de Clermont-Ferrand. Après de nombreuses tentatives de dialogue infructueuses, et face à une attitude de plus en plus agressive du père de famille qui refusait de laisser partir les enfants, le préfet du Puy-de-Dôme et le procureur ont convenu de faire appel au GIGN. L'assaut a été donné et le forcené maîtrisé dimanche après-midi.
"Cet homme, qui avait un passé d'incidents relatifs à la garde des enfants, avait déjà interpellé par le GIGN il y a 3 ou 4 ans", a précisé le procureur. Il a été placé en garde à vue et pourrait être mis en examen au terme de celle-ci pour violences par ascendant, menaces de mort réitérées sur militaire de la gendarmerie, et violence avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique.
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