En deuil, l'Italie, où le football est roi, ne sait pas comment faire face au hooliganisme. Instances du football italien et membres du gouvernement se sont réunis à Rome durant plusieurs heures pour décider des mesures de lutte et pour trancher entre l'interdiction des matchs ordonnée après la mort du policier et ne pas faire plonger les finances des clubs... et ils ont décidé de remettre leur décision à mercredi.
Le Calcio est donc fermé jusqu'à nouvel ordre. Car, face à la gravité de la situation, un conseil des ministres extraordinnaire va se tenir ce mercredi pour décider des mesures à prendre dans les stades et ce n'est qu'après que la Fédération italienne de football (FIGC) décidera de poursuivre ou non le championnat en Italie, privée de match depuis samedi.
"Les morts font malheureusement partie du mouvement"
En attendant, le ministre de l'Intérieur a déjà annoncé que les clubs de football italiens dont les stades ne répondront pas aux normes de sécurité devront jouer leur match à domicile à huis clos.
"Nous sommes touchés, mais le spectacle doit continuer", disait le président de la Ligue des clubs de football professionnels, Antonio Matarrese. "Les morts font malheureusement partie de ce très grand mouvement qu'est le football et que les forces de l'ordre ne réussissent toujours pas à contrôler (...) Le football ne doit jamais s'arrêter. C'est la règle N.1 : le football est une industrie". En face, le Comité national olympique italien (Coni) avait vivement réagi à ces propos, les trouvant "gravement offensants".
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