Il pourrait finalement bien s'agir d'une affaire de cannibalisme. Le procureur de la république de Rouen a assuré vendredi, que suite aux résultats de l'autopsie, les auto-accusations de cannibalisme du détenu meurtrier d'un autre détenu à la maison d'arrêt de Rouen sont finalement "très probables". L'autopsie du corps a en effet révélé que certains organes manquaient. "C'est en fin de soirée (jeudi), qu'il m'était indiqué que deux morceaux de muscle avaient été retirés dans un espace intercostal et qu'il manquait la moitié supérieure du lobe gauche du poumon de la victime", précise le procureur.
Jeudi après-midi, le procureur avait pourtant rejeté l'hypothèse du cannibalisme en précisant que "l'autoposie était toujours en cours". Cette hypothèse était alors fondée sur les déclarations du détenu qui avait affirmé avoir mangé le coeur de la victime, mais le procureur avait précisé que l'organe avait été retrouvé "à sa place habituelle, intact et dans son enveloppe, également intacte".
Rouée de coups
Selon les premiers éléments de l'enquête, la victime était arrivée quelques jours auparavant dans la cellule qui comptait déjà deux autres détenus. Tous les trois étaient en détention provisoire dans l'attente de leur procès pour des crimes ou des délits à caractère sexuel.
La victime ne se serait pas entendue avec le meurtrier et le conflit aurait dégénéré de manière très violente dans la nuit de mardi à mercredi. La victime aurait été rouée de coups de poings avant d'être asphyxiée à l'aide d'un sac en plastique. Le troisième détenu qui n'a pas alerté les surveillants, selon les premiers témoignages, a également été placé en garde à vue à l'Hôtel de police de Rouen.
|