Elle s'appelait Nicole Saada. Elle avait 62 ans. Le cadavre d'une femme décapitée découvert vendredi dans la forêt de Rambouillet, dans les Yvelines, a été identifié, ont révélé les enquêteurs mardi soir. C'était celui d'une danseuse de tango, disparue le 10 novembre de son domicile à Domont, dans le Val d'Oise.
Le corps avait été retrouvé sans tête, ni mains, ni coeur, et dans un état de décomposition avancée. Son identification n'a donc pu se faire que grâce aux prélèvements ADN. "Lorsque nous avons retrouvé le cadavre vendredi, nous avons fait le recoupement avec Nicole Saada : la taille du corps et la présence d'une cicatrice due à une intervention chirurgicale étaient compatibles avec cette personne disparue", a expliqué la gendarmerie, qui a comparé l'ADN du corps avec celui prélevé sur la brosse à dent et la brosse à cheveux de cette professeur de danse lors de sa disparition.
L'autopsie n'a en revanche pas encore permis d'établir les causes certaines de la mort : la tête a été découpée par la main d'un homme mais les gendarmes ne savent pas encore si les autres mutilations ne sont pas le fait d'animaux.
Son ex compagnon mis en examen
Le 10 novembre, les enquêteurs perdent la trace de Nicole Saada à Athis-Mons, dans l'Essonne, entre la forêt de Montmorency et les bords de Seine où sa voiture est retrouvée calcinée. Les soupçons se portent alors sur son ancien compagnon, un ingénieur retraité âgé de 72 ans vivant à Athis-Mons et aperçu le soir de la disparition, selon les gendarmes, dans une station service des environs de Domont.
Une attitude "trouble" pendant sa garde à vue, des mensonges sur son emploi du temps et des traces de sang de la disparue retrouvées sur ses vêtements conduisent une juge d'instruction à sa mise en examen pour "enlèvement et séquestration" et à son incarcération. Le couple, raconte Le Parisien, s'était rencontré en juillet 2004 lors d'une soirée dansante et s'était séparé, à l'initiative de la femme, durant l'été 2006. Les enquêteurs parlent d'une "rupture difficile".
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