Comme il le fait régulièrement lors de ses interventions médiatiques, c'est par une longue dénonciation des médias et de la place accordée, selon lui, à la candidate socialiste et au président de l'UMP, que Jean-Marie Le Pen a entamé ses voeux à la presse. "Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ont monopolisé l'espace médiatique", a-t-il lancé aux journalistes réunis au siège de son parti à Saint-Cloud. Pour autant, et malgré les difficultés à réunir les signatures nécessaires dans la course aux parrainages, une procédure qu'il a également dénoncée une nouvelle fois, "les sondages me placent à la troisième place". Aussi, a-t-il pronostiqué, "comme en 2002, malgré les mirages médiatiques, je serai probablement au deuxième tour de la présidentielle".
Il s'y voit face à Ségolène Royal... estimant qu'à la différence de 2002, il pourrait cette fois l'emporter. "Je peux en 2007 gagner cette élection, car je serai probablement opposé à la candidate de gauche, ce qui offrira au moins aux électeurs le choix entre deux options radicalement différentes", a ajouté le candidat du Front national.
Le second tour vu par Jean-Marie Le Pen
Ces deux options sont "celle du socialisme participatif, version modernisée de la politique immigrationniste, fiscaliste en même temps que libre-échangiste (...) et celle, néo-nationaliste, de la reconquête de la souveraineté, de l'indépendance et de la prospérité française", a-t-il dit.
Estimant que la qualification pour "le deuxième tour se jouera aux alentours de 20%, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins", il a assuré que "cet objectif est largement à (sa) portée, si l'on en juge par les sondages qui (lui) donnent jusqu'à 17%".
"Comme en 2002, certains, rageant de me voir en troisième place, s'efforcent d'y placer François Bayrou", a ironisé le leader du Front National. "Si j'étais facétieux, je dirais qu'en dépit des trous noirs médiatiques, il ne faut pas confondre les astéroïdes avec les vraies planètes".
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